Dancing in the dharma par Sandy Boucher

Il s'agit de la biographie de Ruth Denison que nous célébrons dans ce numéro. C'est l'histoire d'une femme avec une personnalité incroyablement forte et une foi plus forte encore en l'expérience de la spiritualité.

Apprendre la méditation de Ruth ne consiste pas rester tranquillement assis les jambes croisées, bien qu'il y ait aussi un moment pour cele. C'est expérimenter le Dharma, l'enseignement du Bouddha. C'est expérimenter la force, la force qui se manifeste dans une petite femme maigre et nerveuse née en Allemagne en 1922.

Sandy Boucher est intrépide, elle est restée élève de Ruth pendant plus de deux décennies. Elle est aussi une merveilleuse chroniqueuse de cette femme dynamique et énigmatique. Pratiquer avec Ruth, ce n'est pas seulement faire l'expérience du Dharma, mais c'est aussi apprendre, par bribes, l'histoire de sa vie.

Sandy Boucher a magnifiquement enserré cette force de la nature (le bon, le mauvais et le neutre) entre les pages d'un livre. On y trouve la belle histoire d'une femme qui a trouvé sa vocation spirituelle. Boucher a appris à accepter son professeur avec ses excentricités et ses faiblesses. Elle offre un portrait d'une femme unique qui a combiné ses talents pour le mouvement corporel et la danse avec une compréhension profonde des enseignements bouddhistes du changement, de l'impermanence, de la souffrance et de l'ignorance.

Lire plus sur Ruth Denison

Lire un enseignement et voir une vidéo

 

 

Voyage d'une parisienne à Lhassa par Alexandra David-Neel

De tous ses ouvrages, c'est Le livre d'Alexandra David Neel qu'il faut avoir lu, celui qui l'a rendu célèbre, et qui est à la base du film présenté dans ce numéro.

Quelques commentaires de lectrices- lecteurs :
Classique du récit d'aventure humaine. Une pelisse, un bol, du thé, des semelles de cuir et voilà à peu près la liste de l'équipement . C'est à un périple extraordinaire que nous invite la grande exploratrice. Malgré les obstacles naturels, les bandits, le froid et la faim et le risque d'être reconnue à tout moment nous progressons au rythme de son pas et de celui de son fils adoptif qui la sortira de nombreuses situations délicates. On est frappé par son humilité et sa détermination sans faille pour atteindre Lhassa. Mais son vrai bonheur est de faire découvrir à l'occidental ignorant la culture tibétaine au fil des rencontres: 80 ans plus tard, c'est toujours réussi.

Ce livre est une excellente introduction à la vie et à l'oeuvre d'Alexandra David-Néel, voyageuse infatigable et intrépide que rien n'arrêta dans sa course vers les sommets montagneux et spirituels. Pourtant elle n'avait rien d'une illuminée. Personnage solide tant sur le plan physique que psychique elle a été animée pendant toute sa longue vie d'une soif de connaissance et d'une volonté hors du commun.Tout cela est en filigrane dans le "voyage d'une parisienne à Lhassa". Après, il faut lire le reste...

 

 

Au coeur des Himalayas par Alexandra David-Neel

Au début du vingtième siècle, le Népal est encore pratiquement interdit aux étrangers. Grâce à quelques-uns de ses amis, et surtout grâce à une connaissance subtile de l’âme orientale, Alexandra David-Néel (1868-1969) parvient à y entreprendre le plus étonnant des voyages. Publié en 1949 mais longtemps demeuré introuvable, Au coeur des Himalayas relate le pèlerinage que « Jétsunma » (la « Dame-Lama ») effectua durant l’hiver 1912-1913 sur les lieux mêmes où vécut le Bouddha. Son récit éclaire une civilisation à la fois cruelle et mystique qui échappe à tous les critères d’analyse de la pensée occidentale. C’est une très riche leçon d’histoire humaine autant qu’une captivante expérience vécue.

 

 

 

Meeting with remarkable women de Leonore Friedman (Ed Shambala)

Ne pas confondre avec le livre français de Martine Batchelor, le titre anglais étant tout à fait antérieur.
Ce livre qui a fait l'objet d'une réédition aux Etats Unis a été un grand succès des années 90. Léonore Friedman interroge et présente des enseignantes bouddhistes américaines (toutes branches du bouddhisme) qui parlent de leur parcours et de leurs expériences spirituelles. Nous en avons déjà évoqué quelques unes, Ruth Denison y figure.
Un livre très riche, tout à fait intéressant.

Sommaire : Preface to the Revised Edition - Acknowledgments - Introduction to the First Edition - 1. Toni Packer 2. Maurine Stuart 3. Pema Chodron 4. Charlotte Joko Beck 5. Ruth Denison 6. Bobby Rhodes 7. Jiyu Kennett 8. Karuna Dharma 9. Sharon Salzberg 10. Gesshin Prabhasa Dharma 11. Sonja Margulies, Yvonne Rand 12. Jacqueline Mandell, Colleen Schmitz, Ayya Khema 13. Tsering Everest, Joanna Macy

 

Commentaires et critiques
de films ou de documentaires

 

 

J'irai au pays des neiges : film de Joel Farges sorti fin 2011

Enfin un film qui nous parle de la quête spirituelle d'une femme : ALexandra David Neel : "J'irai au pays des neiges", Domnique Blanc est formidable pour traduire la force et la détermination de cette femme hors du commun.

Ci-dessous le film complet

The Lady : film de Luc Besson sorti fin 2011

La vie d'Aung San Suu Kyi, surnommée "The Lady" - femme politique et résistante birmane - de 1988, année de son retour en Birmanie et du début de son engagement politique, jusqu'en 2007, lors du soulèvement populaire des moines bouddhistes contre la junte militaire au pouvoir. Le film de Luc Besson met plus particulièrement en scène le difficile combat politique non-violent d'Aung San Suu Kyi pour la liberté d'expression et la démocratie dans une Birmanie en proie à une dictature militaire oppressante et sanguinaire, ainsi que les répercussions de cette lutte sur sa vie de famille. Le film retrace aussi son histoire avec Michael Aris (David Thewlis), son époux, et le choix cornélien face auquel elle s'est trouvée confrontée : rentrer en Angleterre auprès de l'homme de sa vie atteint d'un cancer de la prostate ou poursuivre le combat pour la démocratie dans son pays.
Malgré ses heures de gloire, notamment lorsque son parti - la Ligue Nationale pour la Démocratie - emporte les élections générales de 1990 et lorsqu'elle obtient le Prix Nobel de la Paix en 1991, le film montre surtout le climat d'injustice et de menace permanente dans lequel vit la résistante birmane, ses années de liberté surveillée et le sort inhumain qui est réservé à nombre de ses partisans. La vie de famille prend aussi une grande place dans le récit du film, principalement le soutien courageux et inconditionnel de son mari, Michael Aris, duquel elle a été séparée pendant des années après qu'il a été interdit de séjour en Birmanie, et qu'elle n'a pu accompagner dans sa dernière maladie en 1999. Le film retrace une importante partie de l'histoire d'une femme qui a renoncé à son propre bonheur pour embrasser la cause de son peuple et ainsi donner une suite au combat politique de son père, le général Aung San, un nationaliste birman assassiné en 1947.

Le film se termine en donnant l'impression que Aung San Suu Kyi a gagngé contre la junte, ce qui n'était pas le cas, puisqu'elle est restée encore plusieurs années isolée et coupée de tout contact avec l'extérieur. La junte a essayé de l'assassiner, mais ils ont reculé devant l'impact international et devant le fait qu'elle était déjà devenue une icône dans son pays. Le film ne montre pas non plus ses emprisonnements et ses grèves de la faim, il est touchant mais incomplet.